Evolutions techniques 1971-1973

1971

Le concept initial de la Mustang est une bonne fois pour toute laissé au vestiaire. Pour 1971 à 1973, le style est relativement différent. La Mustang devient une fois de plus plus longue, large, et lourde, mais aussi entièrement restylée.

Exit les formes rondes, la Mustang exhibe des formes massives et carrées. Tout ceci n’est pas gratuit : si la Mustang a une nouvelle fois changée de peau, c’est bien pour pouvoir encore mieux accueillir les plus gros block V8 produits par ford !

Le tableau de bord est également retouché et s’embourgeoise de plus en plus.

La Mustang boss est reconduite, avec un nouveau moteur de 351 c.i.. Elle se distingue par des pare-chocs chromés, d’un spoiler avant, de bas de caisse peints en noir et d’une boîte manuelle 4 rapports.

La Mach 1 est toujours d’actualité, faisant un véritable tabac auprès de la clientèle. Elle est équipée d’une suspension renforcée, calandre en nid d’abeille avec feux de route, couleur des pare-chocs assortie à la carrosserie, bandes décoratives. Elle peut aussi être équipée sans supplément de prix d’un capot NACA comme pour les versions Ram Air, ou contre monnaie, de jantes Magnum.

Ce sera la véritable dernière année du rêve américain, car la suite nous promet une lourde chute, responsable de la fin de la Mustang…

1972

Le modèle 1972 est en tous points identique au modèle 1971, seul quelques légères retouches y sont faites.

Disparition de la Boss du catalogue et de tous les blocks V8 429.

 

1973

Dernière année du petit cheval sauvage de Ford, qui perd malheureusement de sa liberté car “dressé” par les nouvelles normes anti-pollution et la crise pétrolière qui pointe le bout de son pipe-line… Pas de modifications de ligne, tout au juste la calandre et les pare-chocs une nouvelle fois modifiés, mais cette fois en raison de nouvelles normes de résistance aux chocs à respecter (crash-test à… 8km/h !).

Boucliers et calandre sont donc désormais en matière synthétique, tandis que les projecteurs longue portée sont placés verticalement et plus horizontalement.

Les motorisations perdent en puissance, cause de nouvelles normes anti-pollution, et le plus gros block de cette année n’annonce que 266 chevaux…

Et après ?

Pour l’ensemble des muscle cars, l’histoire s’arrête là. La suite, vous la connaissez sûrement : crise pétrolière assortie de nouvelles normes très strictes en matières de pollution. La Mustang II (1974-1978) arrive alors, mais sa ligne est plus fade et les motorisations qu’elle nous propose sont des 4 cylindres sans vie, et un 6 cylindre qui n’a de 6 cylindres que le nom… La suite n’est pas glorifiante, l’automobile américaine va connaître des bas dans les années 70 (problèmes technique, de fiabilté et d’identité), la Mustang n’y échappera pas : ligne banale faisant penser à une voiture européenne, et motorisations peu fiables… A partir des années 80, le style se retend quelques peu avec le retour du small block de 302 c.i., celui là même qui équipait les Mustang 1, mais cette fois, avec un peu moins de punch : seulement 175 chevaux. Aujourd’hui, est la dernière génération de Mustang, la Mustang 4. Elle a su rattrapper les erreurs des années 80, et montre une très belle ligne, ainsi que des moteurs enfin à la hauteur ! Récemment; l’arrivée de la série spéciale “Bullitt” a rechauffé le coeur des Mustanger car montrant les signes distinctifs de la fameuse fastback 1968 de l’inspecteur Bullitt. Alors, mort et enterré le mythe Mustang ? Je ne pense pas…

Les Motorisations

1971

Le 6 cylindres de base est toujours conservé, et ce, malgrès l’augmentation de poids de la Mustang.

L’évolution des V8 est elle intérressante avec la poursuite du 351C disponible désormais en 2, puis 3 versions : carbu double corps pour 240 chevaux, carbu 4 corps et culasse modifiée pour 280 chevaux. Cette dernière configuration sera divisée en deux en cours de millésime : 351C avec 285 ch, et 351CJ avec 280 ch.

Le 351 c.i. réservé à la Mustang Boss et conservé, offrant 330 chevaux à 5400 tr/min, une puissance en dessous de la réalité…

Le 429, quand à lui, voit aussi sa famille s’agrandir : trois versions en sont désormais proposé, 429 Cobra Jet et 370 ch, 429 CJ-R, identique au Cobra Jet, mais en plus équipé d’une prise d’air fonctionelle “Ram Air”, et le 429 Super Cobra Jet Ram Air (rien que ça monsieur !) (429SCJ-R) qui annonce une puissance de 375 chevaux, gain qui paraît moindre face au 429CJ (370 ch), mais en fait, le 429SCJ-R supporte bien mieux les hauts régimes.

1972

Que dire, à part que Ford supprime l’ensemble des 429 du catalogue… Aucune évolution sur les autres blocks.

1973

L’année de la décadence. Nouvelles normes anti-pollution et crise du pétrole arrivant à grands pas, les block sont revus et corrigés, mais… à la baisse. Le 351 Cleveland développe désormais seulement 164 chevaux, et le block le plus puissant, lui aussi un 351 (351CJ), annonce 266 chevaux.